Avec un taux des arrivées de 8.11 millions de touristes entre janvier et septembre 2014, le secteur enregistre une augmentation de 4%, par rapport à l’exercice précédent. Cette hausse est également observée au niveau des nuitées. Les établissements hôteliers classés ont connu une hausse de nuitées de 5%. De manière globale, cette légère hausse s’est traduite par une croissance des recettes en devises de 1.9%, atteignant quelque 44.9 milliards de dirhams.
Cette augmentation des arrivées a été de l’ordre de 9% durant les cinq premiers mois de l’année, avant de baisser à 4%, durant la période allant de juin à septembre. Plusieurs facteurs seraient à l’origine de cette contre- performance, selon le département du tourisme. Ebola, le report de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) et les amalgames de la situation géopolitique, sont venus se greffer aux effets de la crise économique. Laquelle avait influé sur les fréquences, la durée et les budgets des séjours. Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme, le nombre d’Européens ne voyageant pas a augmenté de 114%. C’est surtout la France, premier marché émetteur, qui a été le plus affecté par cette situation d’amalgame et de crise à la fois. Selon le baromètre publié par Snav/Atout France, «le Maroc a chuté lourdement, durant le mois de novembre, sur le moyen-courrier, en ce qui concerne les prises de commande (-52% en passagers et 58% en volume d’affaires).»
Alors que le ministère estime qu’une hausse de 4% des arrivées est honorable et que la destination Maroc s’en sort plutôt bien. «Le Maroc a pu maintenir son attractivité touristique, et a réussi à décrocher de nombreuses distinctions à l’échelle internationale. Troisième pays le plus accueillant au monde (World Economic Forum), dans le top 10 des destinations à visiter en 2015 (Lonely Planet), deuxième destination la plus « cool » à visiter en 2015 (Forbes), Marrakech deuxième destination favorite des Français (Trivago), sixième destination au monde et première destination d’Afrique (TripAdvisor)…», dit-on au département de Lahcen Haddad, qui oublie le site américain Business Insider, qui avait classé la capitale économique du Maroc comme la ville la plus « décevante au monde » et Marrakech comme la 14ème destination où il ne fait pas bon aller, selon les touristes sondés.
Aux yeux des professionnels, la baisse enregistrée entre juin et septembre, serait, en partie, due au manque de communication et au faible budget réservé à la promotion. La destination Maroc n’est pas assez marketée, selon les hôteliers et autres professionnels du secteur. Mais, des deux côtés, on omet d’évoquer le volet de la qualité. Laquelle est le premier critère de décision de retour ou pas vers une destination. Sachant que la qualité des prestations et services commence dès le moment où l’on foule le sol de l’aéroport, elle se poursuit dans les établissements hôteliers, les restaurants, les cafés, le transport en commun (trains, bus, taxis, …), etc. On peut avoir les meilleurs structures du monde, si le personnel, si l’hygiène, si le service ne suivent pas, on n’avancera pas d’un iota.
Enfin, l’aérien est également un facteur de taille qui influe sur l’évolution du secteur.
L.Ouazry @La Nouvelle Tribune
