Le ministre du Tourisme est heureux. Le tourisme des nationaux se porte bien. En 2011, ils ont assuré près du tiers des nuitées enregistrées sur le plan national, et plus précisément 28%. Leurs dépenses sont également supérieures à celles des touristes venant d’ailleurs, particulièrement les français et les Espagnols. Les Marocains consomment plus car ils se déplacent habituellement en famille et prévoient les achats et repas dans leurs frais de vacances.
En 2020, c’est-à-dire dans à peine six ans, le tourisme des Marocains dans leur pays devrait atteindre 40% de l’ensemble des nuitées. Ces résultats réalisés ou prévisions tiennent à une politique long-termiste du gouvernement, avec les avantages accordés aux nationaux qui partent en villégiature dans les villes du royaume, mais aussi et surtout à une politique d’infrastructures qui a caractérisé le modèle de développement marocain depuis 10 ans. En, effet, les autoroutes ont rapproché les habitants de Casablanca et de Rabat (qui disposent du plus fort pouvoir d’achat) des villes touristiques comme Marrakech, Agadir, Tanger et Oujda, avec sa station balnéaire Saâïdia.
Le seuil des 10 millions de touristes a été atteint et dépassé en 2012, bien que les MRE de retour au Maroc pour les vacances d’été ou les périodes religieuse soient comptabilisés dans ces 10 millions. Et, en 2013, les recettes touristiques se sont chiffrées à près de 2 milliards d’euros.
