L’activité touristique au Maroc navigue en eaux troubles. Les derniers chiffres plus ou moins optimistes à fin septembre 2012 sont à prendre avec beaucoup de précaution, puisque durant 2011, l’activité était déjà mise à mal par l’attentat d’Argana. Preuve en est, la baisse des recettes touristiques de 3,6 %.
L’activité touristique marocaine semble reprendre des couleurs durant le mois de septembre, selon les données communiquées par la Direction générale de la Sûreté Nationale. En effet, le volume des arrivées des touristes aux postes frontières en septembre a enregistré une hausse de 2 %, avec une hausse de 4 % pour les touristes étrangers et une baisse de 1 % pour les MRE par rapport à la même période de 2011. Cette évolution positive a concerné la majorité des principaux marchés du Maroc.
En effet, les arrivées des français, des espagnols, des allemands et des italiens ont augmenté timidement de 2 %, 1 %, 1 % et 4 % respectivement. Le Royaume-Uni a vu, cependant, ses arrivées se stabiliser. Parallèlement, selon les données communiquées par les professionnels de l’hébergement touristique, les nuitées dans les établissements classés ont progressé de 11 % au mois de septembre 2012 par rapport à septembre 2011.
Des progressions timides à fin septembre
Les principales destinations ont, en effet, enregistré de bonnes performances, à savoir, des progressions de 13 % pour Marrakech, 7 % pour Agadir, 28 % pour Casablanca et 8 % pour Fès. Par ailleurs, les nuitées dans les nouvelles stations ont progressé à deux chiffres (16 % à El Jadida Mazagan et 23 % à Essaouira Mogador). Durant le mois de septembre 2012, le taux d’occupation s’est amélioré de cinq points par rapport au même mois de l’année dernière pour se situer à 47%. Cette hausse du mois de septembre a amélioré les chiffres du secteur depuis le début de l’année.
En effet, le volume des arrivées aux postes frontières s’est stabilisé à fin septembre 2012 avec une petite augmentation de 1% pour les touristes étrangers, alors que les arrivées des MRE ont baissé de 1%. Sur cette période, les marchés espagnol, britannique et hollandais ont enregistré de légères progressions de 3 %, 1 % et 1 % respectivement. Par ailleurs, les arrivées des français et des belges ont affiché une légère baisse de 1%. Les allemands et les italiens ont accusé, cependant, des baisses plus prononcées (4 % et 7 % respectivement). Les nuitées totales réalisées dans les établissements d’hébergement touristique classés à fin septembre 2012, ont enregistré une hausse de 2 % par rapport à la même période de 2011, une hausse réalisée principalement par les résidents qui ont vu leur part augmenter de 11 %. A fin septembre 2012, la hausse des nuitées a été enregistrée dans des villes de Casablanca (+9 %), Tanger (+6 %), El Jadida Mazagan (+8 %) et Essaouira Mogador (+10 %).
Les deux pôles touristiques Marrakech et Agadir cumulent à eux seuls près de 60% des nuitées totales. Le premier a enregistré une évolution de +1 % ses nuitées et le deuxième a affiché une baisse de 2%. Dans l’ensemble, le taux d’occupation durant les neuf premiers mois de 2012 s’est stabilisé à 41 %.
Une crise évitée grâce aux pays arabes et les résidents
Par marché, c’est les pays arabes et les résidents qui ont sauvé l’activité touristique à fin septembre. Le premier marché a enregistré une hausse de ses nuitées de 37 % par rapport à fin septembre 2011. Pour les résidents, la hausse a été de 11 %. En parallèle, le marché italien s’effondre de 27 %, le marché belge chute de 11% et le marché allemand dégringole de 5 %, alors que les nuitées des touristes français baissent de 1 % à fin septembre. Résultat, les nuitées ont pu augmenter timidement de 2 %. D’ailleurs, cette contribution des pays arabes ne cesse de se confirmer depuis 2 ans.
En 2010, leur part dans les nuitées était de 3 %, en 2011, elle arrive à 4 % pour atteindre une part de 5 % à fin septembre 2012. Même constat pour les résidents dont la part a augmenté de 4 points de 2010 à 2011. A fin septembre 2012, cette part des nuitées avoisine les 29 % de la totalité des nuitées du pays, en progression de 2 points par rapport à la même période en 2011.
Une base comparable à prendre avec des pincettes
Ceci-dit, les chiffres plus ou moins positifs de l’activité touristique à fin septembre sont à prendre avec des pincettes. En effet, c’est la base comparable qui remet en cause ces chiffres positifs, puisqu’en 2011, l’activité touristique était quasiment morte après les attentats d’Argana à Marrakech. Ainsi, lorsqu’on avance que la ville de Marrrakech a enregistré une hausse de 1 % de ses nuitées à fin septembre 2012 par rapport à la même période en 2011, il faut savoir que durant 2011, il y avait des chutes drastiques en termes de nuitées et du taux d’occupation des établissements d’hébergement classés.
D’ailleurs, si à fin septembre 2012, les nuitées ont augmenté de 2 %, elles ont baissé de 3 % par rapport à fin septembre 2010. D’ailleurs, les nuitées des marchés traditionnels du royaume ont accusé des régressions importantes si on les compare à celles de 2010. Les marchés français, espagnol, italien et hollandais ont baissé respectivement de 14 %, 29 %, 46 % et 9 %. Les nuitées des non-résidents ont chuté de 11% à fin septembre 2012 par rapport à la même période en 2010. Pour le marché français, principal pourvoyeur de touristes étrangers pour le royaume, durant le mois de septembre 2012, il a enregistré une hausse remarquable de 16 % en termes de nuitées par rapport à septembre 2011.
Cependant, il faut savoir qu’il a accusé une baisse de 6 % par rapport à septembre 2010. En effet, en septembre 2011, il y a eu environ moins de 100 000 Français qui n’ont pas séjourné dans les établissements d’hébergement classés par rapport à septembre 2010. Par ailleurs, pour la destination Fès, Abdelmalek Tazi, directeur administratif du CRT de Fès reste optimiste à condition d’entamer des discussions sérieuses sur le volet aérien.
Fès et Marrakech plaident pour un renforcement de l’aérien
« En l’intervalle de 2 ans, il y a eu une hausse de 50 % des taxes aéroportuaires. Résultat, de plus de 60 vols desservant la ville de Fès, nous sommes aujourd’hui à peine à une vingtaine. Les compagnies low-cost commencent à bouder la destination Fès. Il est urgent d’entamer des discussions sérieuses pour trouver des solutions à cette problématique de l’aérien. », nous déclare Tazi. Une problématique de l’aérien qui était au centre des discussions lors de la dernière réunion du CRT de Marrakech.
« Le problème d’un renforcement des dessertes aériennes et des budgets dédiés à la promotion reste la principale priorité. Sans aérien il n’y a aucune visibilité et sans une promotion en mesure d’accompagner la croissance de l’offre hôtelière, les taux d’occupations continueront à chuter avec des conséquences désastreuses sur l’emploi. Pour dire les choses simplement, nous avons besoin du double de la capacité aérienne actuelle et pratiquement le triple des budgets de promotion et de communication », nous déplore le CRT de Marrakech.
La crise est bien là !
Enfin, cette reprise illusoire de l’activité touristique à fin septembre 2012 est davantage confirmée si on se penche sur les évolutions relatives aux recettes touristiques. Durant les neuf premiers mois de l’année 2012, l’activité touristique des nonprésidents au Maroc a généré 43,7 milliards de dirhams, soit une baisse de 3,6 % par rapport à la même période de l’année écoulée. Une année 2011 où les recettes étaient également en berne. A en croire ces statistiques, on peut parler de crise et non de reprise. Une crise qui semble s’être installée au Maroc à cause principalement de la crise économique qui frappe actuellement l’Europe et qui risque de se prolonger dans le temps…
Quand l’ONMT fait le buzz sur la toile…
Que ce soit au niveau des marchés ciblés, du budget, de l’organisation des événements ou encore de la faible implication des professionnels dans ses activités, l’ONMT semble toujours être pointé du doigt. La dernière campagne de communication originale de l’ONMT qui a fait le buzz sur internet n’a pas fait l’unanimité. La campagne lancée le 22 octobre dernier sur le thème « Pour plus d’été, partons pour le Maroc » a pour objectif d’initier un mouvement à travers l’Europe dont la principale revendication serait de demander la prolongation de l’été. Pour cela, l’ONMT a exploité les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter et Youtube pour créer ce buzz sur la toile. Une campagne qui a d’ailleurs connu un franc succès, mais qui n’est pas disponible sur les smartphones. Toutefois, intervenant pour Tourmag.com, Fouzi Zemrani, réceptif et ancien président de la Fédération des agences de voyages du Maroc, a exprimé son mécontentement. « Nous avons été surpris de ne pouvoir y participer de manière qualitative et quantitative encore une fois.
Les professionnels nationaux ont été approchés à J-7 de cette campagne pour proposer leurs offres online, selon un format bien défini et sur la base d’une présentation PP définissant les objectifs et le modus operandi de la dite campagne. Autant vous dire que tout le monde a été pris au dépourvu, et je serais très curieux de connaître le nombre d’hôteliers et d’agents de voyages ayant répondu à cette invitation. Je reste persuadé que la non-implication des professionnels marocains à ce type de campagne est préjudiciable à moyen terme, car nous nous devons de compter sur nous même pour pérenniser notre destination », a-t-il déclaré au site spécialisé Tourmag.com.
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