Les travaux de la 18e édition de la conférence internationale SolarPaces (Solar Power and Chimical Energy System) se sont ouverts, mardi à Marrakech, avec la participation de quelque 1.000 personnes de divers horizons en provenance de 40 pays.
Placée sous l’égide de l’Agence internationale de l’énergie, cette rencontre se tient pour la première fois en Afrique et la région Mena. Le choix du Maroc pour l’organisation de cette manifestation n’est pas le fruit du hasard et reflète les ambitions du Royaume dans le domaine solaire, lesquelles ont été concrètement affichées lors du lancement du plan solaire marocain par S.M. le Roi Mohammed VI.
Cet évènement offrira aux chercheurs, experts mais également aux ingénieurs, développeurs, décideurs politiques et investisseurs un regard profond sur les nouveaux développements de la technologie, des marchés et des financements dans le domaine du solaire thermique à concentration et les procédés chimiques. A l’ordre du jour de ce conclave figurent une série d’ateliers, de conférences diversifiées, outre plus de 40 plénières et 200 exposés techniques et scientifiques, une occasion de mettre l’accent sur les résultats des dernières recherches scientifiques menées dans ce domaine
«Le Maroc ambitionne de porter à 42% la part des énergies renouvelables» Bakkoury
Le Maroc ambitionne de porter à 42% la part des énergies renouvelables dans la satisfaction de ses besoins à l’horizon 2020, a fait savoir mardi le président du directoire de l’Agence marocaine de l’énergie solaire (Masen), Mustapha Bakkoury.
Lors de la cérémonie d’ouverture de la 18e édition de la conférence internationale SolarPaces (Solar Power and Chimical Energy System), Bakkoury a affirmé que l’ambitieuse stratégie marocaine dans le domaine des énergies renouvelables a été traduite par le lancement de plusieurs chantiers, notamment deux projets d’énergies solaires et éoliennes de 2000 MW chacun. Le plan solaire marocain aspire à devenir un véritable levier de développement humain et économique, a dit le président du directoire du Masen.
De son côté, le directeur général de l’Institut de recherche en énergie solaire et en énergies nouvelles (Iresen), Badr Ikken, a affirmé que le Maroc a été pionnier dans le domaine des énergies renouvelables à travers la politique des barrages. «Aujourd’hui nous consolidons cette stratégie et fixons de nouveaux objectifs pour le développement des énergies renouvelables et le solaire plus particulièrement», a-t-il souligné, notant que le résultat de cet engagement est une prise de conscience générale ainsi qu’une mobilisation à tous les niveaux.
Le Maroc ambitionne de renforcer l’expertise locale et soutenir l’innovation parce que la recherche, pilier de toute politique énergétique, est un enjeu majeur tant en termes de création d’emplois à forte valeur ajoutée que de croissance, a-t-il expliqué.
Les autres intervenants ont mis l’accent sur l’importance que requiert le secteur de l’énergie solaire au niveau économique et écologique et sa contribution dans la couverture de la dépendance aux énergies qui sont la cause des l’effet de serre, une des grandes préoccupations de la planète. Ils ont appelé à encourager les investissements dans les énergies renouvelables et insistant sur la nécessité de réfléchir sur les moyens efficients de développer ce secteur.
«Le Maroc pour l’appropriation des technologies, l’industrialisation et le renforcement de la recherche» Fouad Diouri
Le Maroc recherche à travers le développement à grande échelle des Energies renouvelables (ER) non seulement l’exploitation de ses ressources locales, mais également l’appropriation des technologies, l’industrialisation et le renforcement de la recherche, a souligné mardi, à Marrakech, le ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, Fouad Diouri.
Dans une allocution lue en son nom par Mohamed Yahya Zniber, secrétaire général du département de l’Energie et des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, Diouri a affirmé que le Département de l’énergie, en association avec les différentes parties prenantes, notamment Moroccan agency for solar energy ( Masen) et l’ Office national de l’eau et d’électricité (ONEE), a pris l’initiative de créer l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (Iresen ) qui a pour mission de développer l´innovation, les technologies et le savoir- faire local dans le secteur des ER.
Par cette création, le Maroc veut donner un signal fort à l’innovation technologique dans le domaine des ER, a-t-il ajouté. Et de poursuivre que le Maroc a l’ambition aussi de créer des pôles d’emplois, de revenus et de nouveaux métiers aux niveaux national et régional.
Après avoir rappelé que la stratégie marocaine dans ce domaine se décline en plans d’action à court, moyen et long termes et que sa mise en œuvre s’est traduite par le lancement de projets de grandes envergures, Diouri a fait savoir qu’entre 2008 et l’année en cours 24 milliards de dirhams ont été investis en infrastructures énergétiques, dont 1750 MW de puissance supplémentaires et 2100 km de réseau électrique.
