près des enseignes de renom, c’est la marque française Caudalie qui s’installe
Elle s’offre un SPA et une boutique pour ses produits pour 4 millions de DH
Valmont, Henri Chenot, Terraké et aujourd’hui Caudalie…. les maisons de beauté et les enseignes prestigieuses de SPA se bousculent à Marrakech car la ville devient incontournable pour les acteurs de cette filière. C’est sur le créneau du «bien-être» qui représente un chiffre d’affaires de 253 millions de dollars dans le monde que se positionne désormais Marrakech.
Mode oblige, les soins du corps, et le bien-être en général, sont très prisés car le touriste et les locaux également n’hésitent plus à investir «pour se sentir bien dans leur peau». Une chose que les opérateurs ont bien compris et qu’ils exploitent largement en investissant sur ce créneau très porteur.
Dernier né de ces centres, Caudalie, une marque française de cosmétiques, présente à Paris, Londres, New York, Rio de Janeiro ou Hong Kong qui vient d’ouvrir son premier centre et boutique sur le continent africain. Tout comme pour les enseignes de prestige dans l’hôtellerie, la cité ocre devient la destination où il faut être pour compléter le rayonnement international. Pour Caudalie Marrakech, c’est un pharmacien, Erwan Braud qui développe ce premier centre ainsi que les autres qui suivront probablement à Casablanca et dans d’autres villes du Maroc.
Braud dit bien connaître les produits qu’il a vendu pendant plus de 18 ans. Pour le projet de Marrakech, il a investi 4 millions de DH pour installer le centre de soins et boutique dans le prestigieux quartier du Guéliz. Pionnière dans son domaine, la marque a voulu exploiter les vertus antioxydantes des actifs tirés des pépins de raisins ou des sarments de vigne, pour concevoir des produits ciblés et offrant l’image d’un certain art de vivre à la française.
En effet, l’histoire de cette marque remonte à 1993, lors des vendanges du château Smith Haut Lafitte à Bordeaux, lorsque les propriétaires Mathilde et Bertrand Thomas se rendent compte–après une rencontre avec un chercheur en pharmacie, Joseph Vercauteren- du pouvoir anti-oxydant des polyphénols de vignes et de raisin. Deux ans plus tard, la société cosmétique est créée. Les produits, développés par une équipe de chercheurs basée en France avec la collaboration du professeur Vercauteren lui permettent de déposer trois grands brevets mondiaux.
Le premier est lié à la viniférine que l’on trouve dans la sève de la vigne pour lutter contre les taches. Le second concerne les polyphénols extraits des pépins de raisin et qui est un anti-oxydant qui permet de lutter contre le vieillissement de la peau.
Enfin, le resvératrol, extrait du sarment de vigne et qui vient d’être reconnu par l’Université d’Harvard comme l’anti-oxydant le plus puissant au monde. Sur le plan marketing, et dès le départ, les fondateurs de l’entreprise ont misé sur l’international en ouvrant une filiale aux Etats-Unis pour ensuite se consacrer au potentiel asiatique. Pour eux, Marrakech est un coup d’essai avant d’entamer tout un déploiement futur en Afrique.
Badra BERRISSOULE
@L’Economiste
