La ville blanche attire de moins en moins de monde. Les touristes se déclarent en effet insatisfaits des infrastructures, des transports et de l’hébergement. Les détails.
Le ministère du Tourisme a récemment dévoilé le portrait-robot du visiteur étranger au sein de la capitale économique. Selon L’Economiste, dans son édition du 10 juin, cette enquête a permis de faire la lumière sur le type de demande, le niveau de satisfaction des touristes et, surtout, de mettre en évidence les déficits de l’offre touristique de Casablanca.
Si l’activité touristique a généré 7 milliards de DH dans la région du Grand Casablanca, ce chiffre est en quasi-stagnation par rapport à 2013 (0,6%). Le gros de cette enveloppe est d’abord absorbé par le secteur de l’hébergement, de la restauration et de l’alimentation (54%). Dans la structure des motifs de voyages, la destination confirme son positionnement sur le segment MICE et Affaires. Ainsi, 24% des personnes ayant visité Casablanca l’ont fait pour un motif purement professionnel (contre 21% en 2013).
Le tourisme «professionnel» talonne cependant le segment «loisir» qui est resté, en 2014, le motif de voyage de 57% des sondés. Néanmoins, c’est le secteur «professionnel» qui rapporte le plus d’argent au Maroc, puisque la moyenne de dépense par jour représente 7.389 DH pour une durée moyenne de 4,8 nuits.
Un marché principalement alimenté par la France (40%), les pays du Golfe (21%), l’Espagne (9%) et l’Amérique du Nord (6%).
Par ailleurs, 72% des sondés se disent satisfaits de l’offre touristique casablancaise, en léger recul par rapport à 2013 (74%), mais plutôt insatisfaits des infrastructures publiques (8%), de l’offre de transport (12%) et des activités culturelles (12%). L’offre d’hébergement laisse insatisfaits 7% des touristes. En revanche, 66% des visiteurs étrangers disent se sentir en parfaite sécurité et 76% d’entre eux affirment avoir l’intention de revenir.
